Porcelaine enfumé, BT°, or, platine, vermicullite 

Récipient à usage unique le kulhar est délibérément conçu pour être jeté après usage. Afin de souligner la précarité de cet objet d'utilité universelle, je décide de raccommoder les tessons brisés. Les ajouts d'agrafes, de prothèses, de cols et de dorures tentent de maintenir ce corps réincarné dans mon context occidental. La grosse vermiculite rajoutée à la porcelaine est un clin d'oeil à la la terre récoltée à ras le sol, créant ainsi un passage entre ces deux terres, matérialisant  les différentes cultures et leurs échanges. Tourné à la motte, cette technique permets de de façonner les bols presqu'à l'infini, créant des pièces toutes pareilles, toutes différentes accentuant leurs diversité. Les traces de feu sont signes d'un passage d'énergie pas forcement destructeur, mais solidifiant pour cet objet métaphoriquement si fragile.